Les Antilles
Les Antilles, c'est beaucoup dire, tant notre passage aura été rapide. Mais c'est tout de même la première étape de ce voyage, donc, elle à, comme toujours, une grande importance.
Nous avons acheté Barbarin à St Martin en Novembre 2010. Cela faisait 8 mois que nous étions en France, après avoir quitté Tahiti ou nous avions vendu Hildi, notre précédent bateau, et Iaoranet, la société de wifi que nous avions créé.
Le départ de Tahiti fut difficile, tant nous laissions derrière de bons amis et de bons moments. Mais ce départ fut facilité par nos nouveaux projets : naviguer des Antilles en Australie sur un catamaran, et en faire construire un autre en Inde.
Matthieu est allé visiter Barbarin une première fois quelques semaines avant, et, après avoir signé tous les papiers avec le vendeur, retourné sur la Bretagne, pour préparer le départ. Pas simple par rapport à notre départ de 2003, ou le bateau été à nos pieds, car là, il faut tout emmener en avion.
Il a fallu vraiment optimiser les 2x23 kg plus 10kg de cabine par passager pour emporter l'essentiel à la survie en haute mer, tout autant que le superflu, et les cahiers de coloriage des enfants.
Nicole (Mamgoz), la mère de Matthieu, et son compagnon, Jacques, nous accompagne pour cette première escale. Il est convenu qu'il reste à bord jusqu'à ce que l'un ou l'autre en ai ras le bol de cette cohabitation.
Nous sommes donc 4 adultes et 2 enfants à partir, soit 340 kg de bagages. Embarquement un peu compliqué, mais rien à côté de l'arrivée à St Martin, sans chariot, sans voiture, sans annexe...
Il ne restait plus qu'à trouver un taxi de taille conséquente, puis emprunter le bateau de la capitainerie pour venir à bout de nos 18 gros sacs d'équipement. Le bateau, vide à notre arrivée, se trouva peuplé en quelques minutes.
Immédiatement, c'est la joie des enfants. Quelle différence par rapport à Hildi ! 2 trampolines, 4 descentes (et oui, 2 pour monter sur le flybridge), 4 cabines doubles (et 2 simples), pas loin de 100m² de surface "habitable".
Alors oui, il n'a pas l'âme de notre bien aimé Hildi, mais avec 2 enfants (et un 3ème en fabrication), et une grand-mère en couple, l'immense volume de Barbarin est plus que le bienvenu.
Il ne nous fallu que quelques jours pour le préparer au départ. Barbarin est un bateau récent (5 ans) et bien entretenu. Il n'y a que quelques équipement "grands voyage" à ajouter comme des panneaux solaires (600W de panneaux, une quantité très confortable), une balise de détresse, un indispensable barbecue, des pièces de rechange...
Après le départ de St Martin, et un rapide stop nocturne sur la branchée "St Barthélemy", nous faisons halte aux Saintes, que nous retrouvons avec plaisir. Le petit village n'a pas changé, touristique mais très joli. C'est l'occasion de la première baignade pour les enfants, dans la belle eau de Terre de bas, après 8 mois au régime "18° les jours de beau temps" du Finistère.
Puis nous remontons en Guadeloupe, afin d'y retrouver nos amis les Joly (Nathalie, Romain, Enzo, James, Angelo) que nous n'avons pas vu depuis notre dernier passage en 2003. Leur famille aussi a bien grandi, puisque c'est avec 3 enfants qu'ils débarquent à bord pour une journée de mer et de baignade. Heureusement qu'ils étaient là pour nous véhiculer au Carrefour du coin, remplir 3 caddies à ras bord de denrées de base (pâtés, chocolat, moutarde, farine de blé noir), nécessaire à la survie dans les contrées gastronomiquement hostiles que nous nous apprêtons à traverser.
Romain, jardinier tropical, nous a fourni les premiers plants de notre potager, qui aujourd'hui comporte de la ciboulette, du persil et du basilic.
Et c'est au final le 11 décembre que nous partons vers le Panama, prochaine étape, ou Agnès, la soeur de Matthieu, Sergio son mari, Mario et Milo ses 2 enfants doivent nous rejoindre le 23 décembre, pour 15 jours de vacances aux San Blas.