Les Tuamotu
Mercredi 10 août
Barbarin à retrouvé son élément naturel, de l'eau jusqu'aux genoux. Remise à l'eau à 9 heures du matin (après un dernier vidage du pot d'antifouling à 6 heures du matin). Arrivés à la passe d'Apataki 2 heures après, on était en plein courant rentrant, c'est à dire environ 5 nœuds de courant dans le nez, pour cette passe assez longue et étroite.. Heureusement, à voile et à moteur, on a pu la franchir sans trop de mal. Depuis, on avance bien (sans coquillage agrippé à la coque, on a gagné un peu de vitesse), et c'est à 8 nœuds qu'on avance vers Tahiti, à 200 miles devant nous.
Mardi 9 août
Haaaaa, ça fait du bien. La cinquième (oui, cinquième, on fait pas les choses à moitié) couche d'antifouling est passée, 4 couches spécial aluminium sur les embases, sur la réparation, un primaire, et dans les petits pocs sur la coque, un peu de gelcoat. L'annexe aussi à bénéficié d'un traitement de faveur, et a retrouvé une coque toute blanche et lisse. Bref, demain 9h, on remet Barbarin à l'eau, direction Tahiti. Plein de copains nous y attendent, pour partir naviguer à 5 bateaux jusqu'à Moorea, pour le week end du 15 août...
Mardi 2 août
Bon bon bon... ça bouge, en quelques jours...
C'est qu'on se plaisait bien chez nos copains d'Apataki Carénage. Super chantier qu'ils ont monté, au bout du monde, au milieu des cocotiers... Premier soir à peine, et on est déjà à partager un espadon au barbecue, autour de notre vin Panaméen, avec 2 autres bateaux de passage...
Du coup, le lendemain, plutôt que de partir vers Rangiroa, on décide de sortir le bateau ici, plutôt que de le faire en Australie, ou il y aura moins de cocotiers et de sourires (quoi que l'Australien soit sûrement souriant, mais moins que le Paumotu).
Nous voici donc au sec, à poncer, gratter, enduire, pour, espérons le, peindre demain, et retourner à l'eau Jeudi ou Vendredi.
Comme un bonheur n'arrive jamais seul, nos copains de Kappa viennent de débarquer... et re-soirée ensemble, et re-pizzas maison, et re bonheur... On oublie vite le lumbago et l'otite. Dur dur ce carénage.
Dimanche 31 Juillet
Nous voici à Apataki, atoll juste au nord de Toau, ou les filles ont fait une belle plongée. Une grosse météo d'Est étant annoncée, nous avons décidé de pousser jusqu'à Apataki, en traversant le lagon pour se protéger derrière sa côte Est.
Ici, Alfred, un paumotu que nous avions rencontré à Tahiti, à monté un chantier de carénage sur son motu perdu. Et ça marche. En 2 ans, il a déjà sorti plus de 60 bateaux. Quand nous sommes arrivés, son père, Ha-San, nous accueilli à coups de grands sourires, et d'histoires truculentes à nous raconter.
L'otite de pépé Matthieu va mieux. C'était donc le moment parfait pour un petit lumbago ! Hier, en gonflant la voile de kite surf (spot parfait, vent parfait), clac, grosse douleur dans la bas du dos, et voilà pépé Matthieu à se tordre de douleur sur le pont. Et hop, c'est pas la première fois (5 lumbagos en 15 ans), on connaît l'histoire : pas trop de mouvement, petit cocktail de médicaments, et étirements choisis... Pour le kite surf, ce sera pour une autre fois !
Jeudi 28 Juillet
Et 35 miles de plus vers le Nord, nous voici à Toau, dans une fausse passe du Nord de l'atoll. Navigation ébouriffante par 3 nœuds de vent... Au moins, on a fait du dessalinisateur !
Matthieu se tape une otite carabinée, qui s'est infectée derrière un bouchon enlevé au dispensaire de Fakarava. C'est bien douloureux, et plongée interdite pour une semaine.
Le passage par une connexion internet décente à été l'occasion de mettre en ligne un film sur la page escale Galapagos. Malheureusement, il a fallu réduire la résolution, connexion lente oblige. Sur Tahiti, on mettra une version haute résolution.
Mercredi 27 Juillet
Et hop, Fakarava Nord !
Superbe remontée du lagon, avec un bon vent, et une mer d'huile, protégé par le récif. Petit oubli en repartant de notre pause de midi : l'annexe est accrochée aux bossoirs à l'arrière, mais non relevée. Donc quand on met les gaz, elle se retourne, se vide de son contenu (ancre, chaussures...) sans même que l'on s'en aperçoive. Ils nous a fallu 5 minutes pour le réaliser, redresser l'annexe (avec le moteur qui trempe à l'envers dans l'eau), faire demi tour, et partir à la pêche aux savates qui s'égayaient un peu partout. 2 de perdues, 8 de retrouvées...
Au mouillage, on retrouve nos copains de Kappa, Timéo et Lola sautent sur le petit mistral. Matthieu intervient vite sur le moteur que l'on noie au dégrippant, et qui repart tranquille !
On croise Antoine, toujours à courir entre sa vie de bohème, ses développements d'appli ipad, ses montages de films en blue ray...
Demain matin, on part sur Apataki, notre prochaine escale.
Vendredi 23 Juillet
Nous voici de retour à Fakarava Sud, en face de l'ancien village de Tetamanu. Nous avons quitté ce mouillage de rêve il y a quelques jours, et le retrouvons avec bonheur.
C'est d'ailleurs un mouillage visiblement prisé, puisque James Cameron s'y trouve en même temps que nous. Sa semaine de vacances ici lui coûte le prix de notre bateau, l'andouille !
Nous y avons retrouvé Gaëtan et Claire croisés à Hiva Oa, avec qui nous avons partagé une partie de notre dorade coryphène géante péché en arrivant autour d'un barbecue. Les enfants passent leur temps dans l'eau, et Timéo, 3 ans, découvre à son tour la plongée bouteille avec délice, tutoyant les requins sans aucune crainte...
Superbe surprise de retrouver notre amie Michèle, la grand mère de substitution de Lola et Timéo, amie de la mère de Matthieu installée 6 mois de l'année à Moorea sur son bateau. Elle est en vacances quelques jours avec son fils et sa famille, et ce fut une grande et bonne surprise de la retrouver par hasard sur la plage.
Au coucher du soleil, c'est notre ami Antoine (le chanteur navigateur comme il se surnomme) qui franchit la passe à la barre de son catamaran "Banana Split". Pour les 2 ans de Lola, il lui avait chanté la chanson de Renaud "Lola", on ira le voir avec plaisir demain...
Décidément, un mouillage bien fréquenté !
Mercredi 20 Juillet
Et hop, on change d'équipage. Aurelia et Florent nous ont quitté aujourd'hui pour retrouver leur maison de Huahine, et par le même avion nous sont arrivés Isabelle et son fils Titouan, des amis de la marina Taina, que nous revoyons avec grand plaisir. Arnaud, le père de famille, est bloqué à Tahiti par un travail abrutissant, on kitera en pensant à toi Arnaud.
Les enfants sont un peu paumés à changer de copains tous les 10 jours, mais tous, parents compris, sont heureux de remplir le catamaran de copains.
Du coup, aujourd'hui, nos copains d'ici nous ont emmenés à l'aéroport, à 10 minutes en speed boat du village, ou, colliers de fleurs pour les arrivants, colliers de coquillages pour les partants, nous avons fait notre chassé croisé.
Puis, après midi consacré à l'apprentissage du tissage de feuilles de cocotiers : plats, sacs, balles, moulin à vent... on va essayer de ne pas oublier tout ça, pour bronzer moins bête sur les plages !
Mardi 19 Juillet
Nous voilà depuis 3 jours à Faaite. On retrouve le village avec beaucoup de joie. Il a changé. routes goudronnées, mairie flambant neuve, gros dessalinisateur. La passe, elle, est toujours aussi poissonneuse. Alors on se régale. kite surf, nage, papote avec nos copines de l'île.
Comme d'habitude ici, à chaque fois qu'on pose un pied à terre, on repart couverts de cadeaux. Papayes, bananes, pain, paniers de cocotier tressés... C'est super. Nous avons fait ce soir une projection de film, et avons passé avant nos films tournés à l'époque de notre premier passage. Les ados d'aujourd'hui qui se voyaient gamins étaient écroulés de rire. Un vrai plaisir pour nous, et pour les enfants.
En revanche, c'est aussi une très triste journée pour nous, puisque nous venons d'apprendre le décès ce matin de notre ami Alain. Alain, ce fut d'abord notre voisin d'en face sur le ponton lors de notre arrivée sur Hildi. Lui et Fanfan sont vite devenus beaucoup plus que des voisins, et nous avons partagé énormément de très bons moments ensemble. Il était de tous nos barbecue de ponton, nous avons fait beaucoup de plongées, il s'occupait de nos enfants comme un grand père qu'il n'était pas encore, bref, un ami très cher. Discret, timide, mais un gros cœur. Nous devions le retrouver dans 3 semaines à Tahiti, nous attendions ce moment avec impatience, pour notre plus grand plaisir. Il laissera un gros vide dans nos cœurs. Fanfan, on t'embrasse fort, et te souhaitons beaucoup de courage, sans ton "grand qui pique et sent le vin".
Samedi 16 Juillet
Et voilà, on donne pas de nouvelle pendant 4 jours, et on se retrouve avec un roman de Victor Hugo à raconter.
Nous avons passé 3 jours à Fakarava Sud. C'est une passe très très poissonneuse ou nous avions déjà plongé de nombreuses fois il y a 6 ans, et nous avons recommencé cette fois ci. 1 ou 2 plongées par jour, pour profiter des centaines de requins, des milliers de mérous (en pleine période de reproduction). Le jour de la pleine lune, effectivement, les femelles mérous lâchaient frénétiquement leurs œufs dans l'eau, et les mâles se ruaient dessus afin d'y mêler leur sperme (ça doit pas s'appeler le sperme chez les poissons). Autour de ça tournaient les requins, très excités (on a toujours pas compris ce qu'ils attendaient). On plonge donc là-dedans, l'eau est très trouble, on y voit à 5 mètres, et on observe les requins qui tournent très vite autour de nous, et les mérous qui nous rentrent dedans... plongée spéciale. Bref, beaucoup de plongée, un peu de kite dans les eaux turquoises, du snorkeling paradisiaque pour les enfants, qui, motivés par la vision des requins, des napoléons, ont appris à nager sans bouée en 3 minutes.
Puis, nous avons mis le cap sur Faaite, atoll situé 13 miles plus au Sud.
Ahhhh, Faaite, longue histoire !
Nous y sommes arrivés en août 2005, en compagnie d'Aurelia et Florent sur leur voilier Aloha 7. Mouillés dans la passe durant 1 mois, le village nous avait adopté. Cinéma 2 fois par semaine, film tourné avec les enfants... et Aurelia et Florent ont même décidé de s'y marier, provoquant dans le village une effervescence incroyable : ils avaient tué le cochon, planté des cocotiers, cousus des vêtements pour les mariés et les témoins (c'était nous), chanté, dansé... bref, une fête incroyable. Notre départ de l'atoll avait été plein d'émotion, la moitié du village réunie sur le quai, et nous, recouverts de dizaines de colliers de coquillages.
Et 6 ans plus tard, nous venons de jeter l'ancre devant le même village qui, téléphone coco oblige, était au courant de notre arrivée.
Nous avons donc eu droit à notre comité d'accueil à notre descente de l'annexe, qui colliers de fleurs en mains, nous a fait faire le tour du village pour retrouver nos amis de l'époque. Moment très sympa, les enfants qui passent de bras en bras, on va vite être réadopté par le village, et préparons nos prochaines séances de cinéma.
Mardi 12 Juillet
Fakarava Sud ! Aujourd'hui, descente du lagon de Fakarava. Il y a 6 ans, nous le remontions, sous spi, en compagnie d'Aloha 7, le bateau d'Aurelia et Florent, prenant des photos si belles qu'elles finirent en couverture d'un magasine nautique.
Aujourd'hui, nous avons descendu le lagon, par 20 noeuds dans le nez, au moteur, sous les grains, avec Aurelia, Florent, et leurs 2 enfants confortablement vautrés dans notre cockpit, Florent rêvant de gros catas en feuilletant multihulls magazine, et Aurelia essayant de convaincre Matthieu que la tétine et la meilleure solution pour calmer un enfant récalcitrant... Moins idylique, mais l'arrivée sous le soleil à la passe Sud nous a rappelé de bons souvenirs.
Fakarava Sud, c'est un site de plongée mondialement connu. D'une part, la passe est tapissée de centaines de requins (quand je dis centaines, c'est sans exagération), mais en plus, en Juillet, c'est la période de reproduction des loches marbrés (des gros mérous). Ca veut dire qu'il y en à des milliers dans la passe. Et le jour de la pleine lune, elles sont prise d'une irrépressible frénésie, et ces milliers de loches rentrent "en résonance", entraînant dans leur folie les centaines de requins environnants... En pratique, ça donne a priori une plongée dantesque, on ne distingue rien à plus d'un mètre (y compris les plongeurs qui nous accompagnent...
Or la pleine lune... c'est dans 2 jours ! Donc on se prépare à un 14 juillet mémorable...
Dimanche 10 Juillet
Nous y voilà. Fakarava. Nous avons fini par arriver 4 heures avant l'avion de nos copains, Florent et Aurelia. Nous étions ici avec nos bateaux respectifs il y a 6 ans, c'est sympa de s'y retrouver ensemble.
Les dernières 24 heures de navigation ont été plus clémentes, avec un vent plus proche des 10 noeuds, une mer plus calme, mais plus de moteur ! Les enfants ont fait connaissance en 5 minutes, et sont déjà partis dans leurs histoires. Un bon dodo pour tout le monde ce soir ne sera pas de trop.
Samedi 9 Juillet
Nous jonglons d'atoll en atoll, afin de nous protéger un petit peu de la mer levée par le vent. Après avoir longé Rangiroa, nous sommes en train de longer Kaukura. Cette nuit, nous rejoindrons Toau, pour enfin atteindre Fakarava demain matin.
Le bateau souffre un peu de cette navigation musclée. Aujourd'hui, c'est une poulie de renvoi de ris qui a explosée.
Enfin, nous ne sommes pas les plus à plaindre. Aujourd'hui, c'est un fou (c'est un oiseau de mer) qui a mordu à notre hameçon l'imbécile. Nous l'avons lentement remonté à bord, et c'est habillé en veste de quart et gants de vaisselle que nous avons démêlé la pauvre bête, afin de se protéger des coups de bec. Nous avons dû lui couper une plume qui était trop endommagée. Après une rapide convalescence dans une jupe, le pauvre a repris les airs. En voilà un qu'on ne reprendra pas de sitôt à dévorer nos leurres !
Et les enfants pendant ce temps ? Pensez-vous qu'ils s'apitoyaient sur le sort du pauvre animal ? Hé non, habitués qu'ils sont à ce que l'on mange ce que remonte la ligne, c'était plutôt : "Papa, Papa, on veut le manger ! On a jamais mangé d'oiseaux." !! Ils ne respectent rien ces bambins.
Vendredi 8 Juillet
Les prévisions météo annonçaient 12 noeuds, droit dans le nez. Déjà pas très tentant pour faire 170 miles avec un catamaran qui remonte au vent comme un sabot, mais bon, c'était le jour le moins pire de la semaine.
Mais voilà, n'importe quel statisticien vous le dira, les prévisions, ça vaut ce que ça vaut. Donc, ce sont 20 noeuds qu'on prend en ce moment dans le nez, et on avance comme des tortues.
Partis à 8 heures ce matin, il est 20 heures, et nous avons parcouru 65 miles. Bon, honorable direz-vous. Oui mais ça, c'est la distance parcourue en zigzag, parce que en ligne droite, on a progressé de 40 miles... Enfin, on avance quand même, on mettra un peu plus de temps qu'espéré.
Jeudi 7 Juillet
Dernier jour à Tikehau. On a passé les 2 derniers jours à faire du kite surf, mouillés sous le vent de la barrière de récif. Pas de vague, pas de cocotiers, un peu de vent, tout le monde s'est bien régalé.
Demain Vendredi, nous partons vers Fakarava, 170 miles au Sud Est, vent dans le nez, ça va pas être de la rigolade, pour retrouver nos amis Florent et Aurelia, qui en 2005, naviguaient à nos côtés aux Tuamotu, et se mariaient à Faaite, atoll ou nous allons retourner ensemble avec plaisir...
Lundi 4 Juillet
Nous sommes montés jusqu'au coin Nord-Est de Tikehau. Il faut bien faire attention lorsque l'on navigue hors chenal dans un lagon, car les patates de corail remontent sans crier gare de -30m à la surface, qu'elles effleurent. Toujours naviguer avec le soleil dans le dos, et normalement, ça se passe bien.
Ca c'est bien passé pour nous, et nous avons ancré devant le motu aux oiseaux, petite île dans le lagon, couverte de végétation, et de gros arbres (alors qu'il n'y a que des cocotiers sur les motus). L'île est envahit de centaines d'oiseaux et de crabes. Le bruit est immense. Partout des nids, certains remplis d''œufs.
A terre, le bois non ramassé depuis des lustres pourrit en strates successives...Le lendemain, nous nous sommes rendus à 4 miles de là, pour mouiller devant la communauté "l'Eden". Une bande d'illuminés de l'Eglise du Nouveau Testament, guidée par un prophète taïwanais qui a acheté le motu dans les années 90, pour s'y installer et vivre la vie "comme aux origines". Cela dit, le résultat est impressionnant ! Sur cet ilot aride, constitué de corail broyé (du calcaire donc) ils ont réussi à faire pousser un magnifique potager, des arbres fruitiers, élever des cochons, des poules, des canards, tout ça sans pesticides ou engrais chimiques... Ils sont entre 10 et 1000 sur l'île, en fonction des périodes. Ils nous ont très gentiment accueilli, et nous ont fait visiter leurs installations, fiers de leur réussite. Dommage, le "Prophète de toutes les Nations" était là la semaine dernière, nous l'avons raté, perdant là une occasion unique de côtoyer le Divin...
Vendredi 1 Juillet
Nous avons quitté le mouillage face à la passe pour mouiller devant le village, 7 miles plus loin. Grand village, pour les Tuamotu. Le responsable du chantier de l'abri paracyclonique nous a gentiment donné 2 mètres de tuyaux pour tenter de venir à bout de nos fuites.
Ce matin, départ tôt pour nous rendre, au beau milieu de l'atoll, sur un récif ou des raies mantas viennent souvent le matin. Et effectivement, tout le monde à pu se régaler à suivre les évolutions d'une belle raie en pleine orgie de plancton.
Hier soir, un pécheur de passage nous à offert un "bec de canne", poisson de lagon local, qui s'est vite retrouvé en filet sur le barbecue. La gentillesse des Polynésiens est toujours aussi stupéfiante. Toujours prêts à aider, à donner, à partager...
Ce midi, nous sommes ancrés devant les restes d'une ferme perlère, à portée du wifi d'un hôtel local. On en profite pour faire une petite mise à jour du site, avant de pointer vers le motu aux oiseaux, lieu de nidification des volatiles des environs
Et on pourra même mettre la grand voile, car ça y est, la tétière nouvelle est arrivée, et tout est en place.
Mercredi 29 Juin
On continue à bien profiter de ce super mouillage de Tikehau. Pour vous y rendre, tournez à droite juste après la passe, contournez les parcs à poissons et mouillez tranquille dans la piscine naturelle de 250m de diamètre qui se blottit au cœur du corail. Lagoonarium à disposition, plage de rêve pour les enfants, table de pique nique... que demande le peuple ?
Encore des plongées aujourd'hui, pour Soizic, qui n'avait pas pu plonger lors de notre premier passage aux Tuamotu il y a 6 ans, et pour Lola, qui a 5 ans, a mis son détendeur en bouche pour découvrir, à 2 mètres de profondeur, le bonheur de la liberté subaquatique. Très à l'aise, s'amusant comme une folle à tout tripoter, sûr qu'elle ira loin en plongée !
Lundi 27 Juin
2ème jour à Tikehau. C'est bien chouette de retrouver ces paysages d'atoll aux eaux turquoises, de fermes perlières, de motus (petites îles qui constituent le récif frangeant), de cocotiers posés sur l'horizon...
Chouette aussi de retrouver nos copains Florent et Sabine, et leurs deux enfants. Ils sont arrivés au mouillage une heure après nous, et on passe le plus clair de notre temps ensemble depuis.
Au fait, nos fuites d'eau sont réparées. Le salé venait donc de l'échelle de bain, et la douce, d'un tuyau percé derrière une penderie. Pas évident de localiser la fuite, il a fallu démonter quelques cloisons, mais voilà, ça ne fuit plus.
Aujourd'hui, on a ressorti le matériel de plongée, au repos depuis un petit bout de temps, et Matthieu et Sabine sont allé explorer le tombant et la passe voisine. Un beau requin marteau, pas mal de Napoléons, des bancs de Carangues, Baracudas, Thons... un régal.
Après midi Kite Surf, avorté par la découverte... d'une fuite ! Décidément, tout fuit en ce moment. La pièce est collée, on verra demain.
Samedi 25 Juin
Sur un bateau, on aime bien l'eau. Enfin on l'aime bien dans le réservoir, et autour des coques. Alors quand on en voir quelques gouttes sur le plancher de la coque babord, le premier réflexe est d'engueuler les enfants, au cas ou. "Mais non Papa, c'est pas nous qui avons renversé de l'eau !"Mais alors elle vient d'où cette eau bon sang ! Il suffit de soulever le plancher pour comprendre : la coque babord est remplie d'eau jusqu'à, justement, 1cm des planchers !! Oups, elle vient d'où cette eau ? "Les enfants, est ce que..." Non, les enfants, c'est pas possible. Mince, personne à engueuler.
L'eau est saumâtre, ou en tout cas, semble trop douce pour être de l'eau de mer, et trop salée pour être de l'eau douce... compliqué, on ne peut ps être sûr d'où elle provient. Alors, on commence par vider l'eau. C'est étrangement long. Problème de pompe ? Nous sommes Mercredi soir tard, la cale est vidée, bien que semblant se remplir lentement, on verra demain.
Au réveil, la cale s'est un peu remplie, signe que cette eau continue de rentrer. Matthieu s'y plonge. On re vide complètement la cale, pour constater qu'on ne peut pas la vider. L'eau continue d'arriver, par l'avant, et par l'arrière...
Commençons par derrière : on recule petit à petit pour trouver l'origine. On s'approche du moteur. Merde, un joint d'embase (pièce qui fait la liaison entre le moteur, à l'intérieur, et l'hélice, à l'extérieur) ? Allez hop, on plonge dans la cale moteur. Oups, celle ci est pleine d'eau ! Ah d'accord, il y a un seuil entre la cale moteur et la cale de la coque. La cale moteur s'est remplie, et ne se vide donc plus... Allez, rebelote, on câble une pompe vite fait, et on aspire tout ça... C'est énervant à la fin, ces quelques gouttes qu'on arrive pas à éponger... Ah bein non, ça coule encore, par derrière. Mais derrière, il n'y a plus rien !
Allez, on rampe vers le bout du bout de la coque pour découvrir une fuite assez importante (enfin n'exagérons pas) au niveau d'une vis de fixation de l'échelle de bain... Ah bein vla autre chose. Allez, pour ce soir, ce sera une pinoche, et on bouchera ça proprement demain. En attendant, on éponge cette fois pour vérifier que... ok, ça ne fuit plus.
Ah, mais on avait oublié, il y avait une fuite par l'avant... Rebelote, on avance petit à petit. La fuite semble venir de la poutre centrale ou se trouve le réservoir d'eau douce... D'ailleurs, elle est bien douce cette eau qui fuit... Cela explique deux choses : pourquoi l'eau dans les fonds était saumâtre (salée derrière, douce devant), et pourquoi notre réservoir d'eau s'est vidé en 7 jours (900 litres en une semaine, c'est un peu exagéré comme consommation.
Bon, là, ça bouge, il fait noir, il est tard, les enfants ont faim, allez, on verra pour la fuite d'eau douce demain, tranquilles au mouillage. On remplit quelques bouteilles avant d'aller se coucher, au cas où...
Vendredi 24 Juin
270 miles de l'arrivée... On a l'impression d'être arrivé, mais on a à peine fait plus de la moitié... 4 jours de traversée, c'est une mauvaise durée. Trop court, trop long.
Nous sommes depuis ce matin sous gennaker seul, toujours à 6/7 noeuds, ce qui nous donne une arrivée parfaite Dimanche midi.
Demain matin, nos amis Florent et Sabine, ex voisins de ponton, et toujours très bons amis, quittent la Marina Taina à Tahiti pour pointer vers Tikehau avec leur catamaran, afin de nous y rejoindre. Des copains pour les enfants, des bons souvenirs pour nous... 15 jours difficiles qui s'annoncent !
Jeudi 23 Juin
Pas grand chose de passionnant... La vie suit son glou glou quotidien. Roulis, Tangage, vague qui entre par un hublot mal fermé... Classique ! Nous continuons à bien avancer, 7 noeuds de moyenne, nous devrions arriver Dimanche à Tikehau.
Mercredi 22 Juin
Nous revoilà en mer. Ca fait bizarre après 3 semaines au mouillage. Les estomacs se remettent en place, on reprend les habitudes de vie en mouvement.
Au départ de Tahuata, le relief accidenté de l'île nous a produit des vents de 40 noeuds ! On avait beau être sous génois seul, ça fait bizarre. Le vent est maintenant stable à 20 noeuds, on avance à 6 noeuds. Il sera temps demain matin d'envoyer le gennaker pour accélérer un peu.