GUATEMALA |
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Le Guatemala fut un vrai bonheur à tout points de vue. Sa façade maritime est très courte, et seuls 2 ports se trouvent sur l'Atlantique. Nous avons décidé de nous diriger sur Livingston, situé à l'embouchure du Rio Dulce, fleuve que nous pouvions remonter. Pour atteindre Livingston, il a fallu passer la barre de sable créée par le fleuve, et qui bouge tout le temps. De nombreux voiliers s'y plantent, mais curieusement, cette fois, nous sommes passés sans encombres, en zigzaguant, en plus, entre les casiers des pêcheurs. Livingston est un village que l'on ne peut atteindre que par la mer ou par le fleuve. Bien isolé, l'ambiance y est très détendue, et marqué par les Garifunas, ces descendants d'esclaves noirs venus se protéger ici, et qui sont restés nombreux, implantant leur culture Africaine. Puis à commencé la remontée du fleuve, qui dura 2 jours. Magnifique étape, ou le fleuve est emprisonné entre de très hautes falaises recouvertes d'une dense forêt tropicale. Ajoutez à cela la compagnie des Indiens qui pêchent en pirogue, la simplicité de leurs cabanes qui bordent le fleuve, et la tranquillité des mouillages, lovés dans les boucles du fleuve, et vous comprendrez que nous ayons adorés. Nous avons décidé de partir à la découverte de l'intérieur. Les bus ici sont très nombreux, et très bons marchés. On peut donc couvrir facilement les énormes distances, aussi bien que de filer d'un village à son voisin. Laissant le bateau à Rio Dulce, mouillé devant le village, nous sommes partis pour 9 heures de bus jusqu'à Guatemala City, grosse ville moderne, et réputée dangereuse (mais ce couplet commence à nous fatiguer, chaque ville d'Amérique Latine étant réputée dangereuse), ne nous a guère retenue, et nous sommes partis le lendemain vers Chichicastenango. Ici se trouve le plus grand, et certainement le plus coloré des marchés d'Amérique Centrale. Une super ambiance, foire aux tissus, et à tout ce que l'on peut imaginer d'autre. Un joyeux bordel ou se mèlent Indiens et touristes, qui restent discrets. Les Indiens du Guatemala on vraiment conservés leurs traditions, et spécialement leurs costumes. Chaque village possèdent sa propre tenue, différente pour les hommes et pour les femmes. Les femmes portent des "uitiles" (sorte de chemise avec un trou pour passer la tête) brodés, magnifiques, et les hommes sont en jupe ou en pantalon. Mais toujours, les contrastes de couleurs sont très forts, et ces vêtements donnent vraiment une ambiance incroyable. Chichicastenango se trouve non loin du Lac Atitlan, entouré de 4 volcans dont les plus élevés culminent à plus de 4000m. Nous avons tenté de rejoindre le lac à pied depuis Solola, mais curieusement, personne ne savait nous indiquer le chemin, et tous nous conseillait de faire demi tour. C'est donc en bus une fois de plus que nous avons atteints les rives du lac, à Panajachel. C'est le seul village réellement touristique du lac, et nous en sommes partis le jour même, pour aller à un petit hôtel perdu sur la rive. Nous avons alors fait le tour du lac en 4 jours, passant de village en village par tous les moyens de transport à notre disposition (les lanchas (vedettes), qui circulent constamment sur le lac, les pick up, les bus, et bien sûr, les pieds. Nous avons ainsi put traverser les 7 villages qui bordent le lac, tous différents, et presque tous charmants. Les marchés étaient toujours magnifiques. Lors d'une randonnée, nous nous sommes trouvés bloqués sous un orage, et les pluies torrentielles ont envahie le sentier qui s'est transformé en fleuve de boue ! Enfin en petit ruisseau disons ! Mais en arrivant au village sous le soleil, nous fûmes récompensés. Notre prochaine étape fut antigua. Il s'agit de l'ancienne capitale du pays, mais les espagnols, malchanceux, la virent détruite " fois par l'activité des volcans environnants. Certes, le site est magnifique, mais il fut plus sage de transférer la capitale plus loin. Il en résulte une ville coloniale très belle, rappelant Trinidad à Cuba. Classée monument historique, tout y est construit dans le style original, les rues pavées, les façades ocres. C'est très beau. C'est le rendez-vous des riches guatémaltèques, et des étudiants. Tout à fait à part au Guatemala, cette ville mérite le détour. Retour au bateau, après 8 jours d'absence, mais rien n'avait bougé. Hildi nous attendait sagement, pour y passer une petite nuit, afin de reprendre un bus le lendemain matin pour rejoindre Tikal, dans le Nord du pays. Tikal est un site maya (l'un des 2 plus vaste site archéologique au monde, avec Ankhor). Loin d'être entièrement restauré, de nombreux édifices sont encore sous terre. Le tout est envahi par la jungle. Il en résulte une ambiance très spéciale, un sentiment d'Indiana Jones lorsqu'on sort des sentiers balisés du site, ce que nous avons fiat avec notre guide. Ce fut l'occasion de voir, et surtout d'entendre, de très près, des singes hurleur (à écouter sur le film), des singes araignées, et une multitudes d'oiseaux, du toucan au perroquet, ou encore, de ramasser des pointes de flèche en obsidienne, juste en se baissant ! Nous avons eu la chance de pouvoir dormir sur le site, en hamac, protégés par des moustiquaires, au beau milieu de la jungle, donc entourés de ses bruits bien terrorisants ! Nous avons pu ainsi profiter à la fois du coucher du soleil, et de son lever sur le site, moments magique de sérénité. Il est difficile d'imaginer que cette cité était à l'époque la plus grande d'Amérique Centrale, mais fut soudainement abandonnée suite aux guerres intestines des différentes cités Mayas. En revenant au bateau, 2 jours plus tard, de nuit, quelle ne fut pas notre surprise de ne pas le retrouver ! Le premier moment de panique passé, nous le retrouvâmes à 300m, derrière un quai, à 2m du bord. Ce coquin avait tout simplement dérapé sur son ancre, et était venu s'immobiliser sans dommage à cet endroit ! Une belle frayeur! La descente du Rio Dulce (bien plus rapide que la remontée, ayant le courant pour nous) fut l'occasion de profiter à nouveau de ses superbes rives, et après une nuit à Livingston, nous sommes partis vers le Honduras. Le
Guatemala restera une escale inoubliable. Tout y était parfait.
Les villages sont magnifiques, les gens très accueillants, les
traditions y sont solidement maintenues, la jungle y est vierge, et
les animaux nombreux. Il est très simple et peu cher de s'y déplacer
en bus... enfin tout y était réuni pour en faire une parfaite
escale, et ce fut le cas.
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